Alors que Koenig & Bauer a pu réaliser une bonne prise de commandes de groupe de 271,5 millions d'euros au premier trimestre 2020, la pandémie de coronavirus, qui se propage rapidement depuis janvier, a déjà eu un impact considérable sur le chiffre d'affaires et les bénéfices. Avec un chiffre d'affaires du groupe de 172,4 millions d'euros, soit 25,3 % de moins que l'année précédente, l'EBIT a été de -34,9 millions d'euros. Les restrictions, notamment en matière de déplacements, imposées initialement en Chine puis progressivement dans de nombreuses régions du monde, ont un impact important sur le traitement des commandes et des projets pour la livraison, le montage et l'installation des machines chez nos clients internationaux. Les effets se font également sentir dans le domaine des services. Avec -36,6 millions d'euros, le bénéfice net du groupe au premier trimestre 2020 se traduit par un bénéfice par action de -2,22 euros.
Malgré la baisse significative des créances commerciales et l'augmentation des paiements anticipés des clients, l'augmentation substantielle des stocks en raison des retards de livraison liés à la pandémie a eu un impact majeur sur les flux de trésorerie des activités d'exploitation de -15 millions d'euros (2019 : -30,6 millions d'euros). Le flux de trésorerie disponible s'est amélioré, passant de -51,2 millions d'euros l'année précédente à -31,3 millions d'euros. Le ratio de fonds propres s'élevait à 32,3 % à la fin mars 2020.
Claus Bolza-Schünemann, président et directeur général, a déclaré : "Les conséquences économiques de la crise de la couronne posent des défis majeurs à notre groupe. Notre large gamme de produits, dont une part importante des revenus est consacrée à l'impression d'emballages adaptés aux systèmes, la robustesse de notre activité de services de plus en plus numérique et notre bilan solide avec un ratio de fonds propres élevé limitent le potentiel de risque. Avec la gestion de la crise corona mise en place en mars, nous nous efforçons de contrer activement cette situation extraordinaire. La santé et la sécurité de nos employés, de nos clients et de nos fournisseurs sont notre priorité absolue. Notre plan d'action est axé sur un soutien fiable à la clientèle, une discipline en matière de coûts et d'investissements et la garantie de liquidités. Depuis le 1er avril 2020, le chômage partiel est en vigueur dans différents sites en raison de l'utilisation des capacités".
Performance du secteur
Dans le segment des machines à feuilles, l'augmentation des commandes en grand format ainsi que les ventes réjouissantes de systèmes de pliage-collage ont contribué à l'obtention de commandes solides de 160,1 millions d'euros (2019 : 174,2 millions d'euros). Pour des raisons liées à la livraison et à la pandémie, le chiffre d'affaires de 68,2 millions d'euros est bien inférieur à celui de l'année précédente (113,7 millions d'euros). Avec un rapport commandes-facturation de 2,35, le carnet de commandes est passé de 250,5 millions d'euros à 275,3 millions d'euros. L'EBIT de -18,6 millions d'euros est inférieur au chiffre de l'année précédente (-3 millions d'euros) en raison de la baisse substantielle des recettes.
Malgré la baisse des activités de services avec les presses offset à bobines, les prises de commandes de Digital & Web, qui s'élèvent à 43,6 millions d'euros, ont été nettement supérieures au chiffre de l'année précédente (31,9 millions d'euros). Outre l'augmentation des commandes dans l'impression d'emballages souples, les commandes ultérieures reçues dans le domaine du carton ondulé et de l'impression numérique de décor ont été la principale raison de cette croissance. Principalement en raison des restrictions liées à la corona dans la filiale italienne Flexotecnica, le chiffre d'affaires de 28,1 millions d'euros a été inférieur à celui de l'année précédente (32,4 millions d'euros). Le carnet de commandes est passé de 85,4 millions d'euros à 81,6 millions d'euros. Le faible niveau des recettes a eu un impact significatif sur l'EBIT de -5,5 millions d'euros (2019 : -5,4 millions d'euros).
La baisse des commandes dans les secteurs de la sécurité, du codage et de l'impression directe sur verre a contribué à la diminution des prises de commandes dans le segment spécial, qui sont passées de 80,4 millions d'euros à 73,5 millions d'euros. Les nouvelles affaires dans le domaine de la décoration métallique sont restées stables par rapport au trimestre de l'année précédente. Le chiffre d'affaires a diminué à 81,4 millions d'euros (2019 : 93,6 millions d'euros). Le carnet de commandes à la fin du mois de mars s'élevait à 279,6 millions d'euros, contre 332,3 millions d'euros à la même période l'année dernière. Après un bénéfice sectoriel de 2,1 millions d'euros l'année précédente, un EBIT de -7,6 millions d'euros a été enregistré au premier trimestre 2020.
Orientations pour 2020
Dr Stephen Kimmich, directeur financier : "Compte tenu de l'incertitude quant à l'évolution future et de la crainte d'une profonde récession mondiale, nombre de nos clients sont réticents à faire de nouveaux investissements, même si les imprimantes d'emballage pour les produits alimentaires, les boissons et les produits pharmaceutiques ainsi que pour la vente au détail en ligne fonctionnent actuellement à un taux d'utilisation des capacités particulièrement élevé. Compte tenu de la forte volatilité et de la grande incertitude quant à la gravité et à la durée de la pandémie de coronavirus ainsi qu'au succès des politiques sanitaires et économiques, l'impact sur les recettes et les bénéfices de l'exercice 2020 ne peut pas encore être quantifié. En raison des effets drastiques qui sont déjà apparents, notre planification pour 2020 n'est plus réalisable. Par conséquent, la gestion de la crise de la corona est actuellement la priorité absolue afin que nous puissions maîtriser les défis qui nous attendent et être prêts pour la période qui suivra la pandémie de Covid-19. En plus du programme d'efficacité Performance 2024, l'accent stratégique sur l'impression des emballages et les services numériques sera à nouveau renforcé par la suite".
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